Le Kosovo "doit" attendre

Décembre 2007

La nouvelle échéance est fixée au 10 décembre prochain. A cette date les responsables albanais et serbes de la province du Kosovo, de nouveau engagés dans une négociation sous la pression diplomatique des pays occidentaux et le regard attentif de la Russie, doivent aboutir à une solution.

Ils mettront fin à la Mission intérimaire des Nations Unies qui a permis certes d'apaiser les tensions mais qui les maintient aussi dans le statu quo depuis huit ans. Ils doivent décider d'un avenir qui passe par les concepts d'indépendance, de large autonomie, voire de partition.

J'ai traversé Mitrovica, ville symbole de la division du Kosovo, j'ai emprunté le pont reconstruit au dessus de la rivière Ibar qui sépare les parties serbe au nord et albanaise au sud de la ville. Les deux communautés ne semblent pas particulièrement désireuses de se côtoyer, les passages sous le contrôle des forces de police et militaires sont peu nombreux.

Dans la partie où vivent les Serbes, le temps comme dans une photographie, semble figé et l'on ne peut s'empêcher de songer à cette attente obligée. La turbulente agitation de la partie albanaise, aux terrasses des cafés, sur les places, au marché et jusque dans la réfection des chaussées, l'aménagement d'un giratoire semble indiquer elle, que l'on souhaite forcer la main du destin et aller vite de l'avant.

Texte: Yves Rousselet