dedans/dehors Europe

2006

La zone métropolitaine de Lisbonne, la capitale portugaise, compte environ 3 millions de personnes, c'est-à-dire 30% de la population nationale.
Après le 25 avril 1984, avec l?avènement de la démocratie qui se substitue à la dictature, toutes les colonies africaines obtiennent leur indépendance et beaucoup d'immigrés, surtout de Cap-Vert, viennent à Lisbonne pour des raisons politiques et économiques. Ils se fixent à Amadora, dans la banlieue de Lisbonne, et souvent construisent quartiers de bidonvilles illégaux dans des secteurs abandonnés.

La seconde génération d'immigrés subit d?innombrables problèmes de discrimination, désavantages économiques, politiques et scolaires, comparé à la population portugaise, qui à son tour aussi souffre de retards significatifs relativement au reste de l'Europe.

Les adolescents se trouvent tiraillés entre deux mondes. D'un côté, le pays de la famille qu'ils n'ont jamais vu, avec ses traditions et sa culture; de l'autre le pays où ils sont nés et dont ils n'ont pas la citoyenneté. Comme moyens de subsistance, le trafic de drogue et le crime sont communs.

Les bidonvilles sont en train d'être systématiquement démolis au fur et à mesure que leurs propriétaires sont relogés. Souvent aussi, ceux qui les habitent sont délogés par la force; Se forment alors des ghettos qui ont des codes de conduite et des règles spécifiques. La police ne se déplace dans ces endroits qu?en groupe et les histoires d'oppression et d'abus sont fréquentes. D'autre part, il a déjà y eu des assassinats de policiers.

Plusieurs organisations non gouvernementales s?occupent de l?éducation et de la réinsertion des jeunes et des les enfants, parfois d'une façon paternaliadolescents ils doivent les laisser suivre leur propre chemin.

Texte: Joost De Raeymaeker
Traduction: Sofia Quintas
Collaboration: Yves Rousselet