TAGG WARS
ou TOYS * (Trouble On Your System)
Les villes parlent.
Ils reflètent de forme naturelle et fidèle ceux qui l'habitent, racontant des histoires et révélant des cultures.
C'est dans l'ensemble de toutes les différences que nous trouvons la genèse de la ville.
Quand nous déambulons par les rues, nous sommes constamment confrontés à des images de maisons, de bâtiments, urbanisations, jardins, affiches, signes de transit, sémaphores, poubelles... C'est dans ce imaginaire divers dont est basée l'image la ville, où sont né des inscriptions faites en spray, stylo ou même en canif couvrant boîtes électriques, carlingues téléphoniques, vitrines, signes de transit, murs, arrêts d'autobus, utilitaires frigo, ATMs, trains, parois solitaires, etc. Les inscriptions grandissent et se répandent, illégaux, envloppant la ville, révélant un phénomène culturel qui s'est infiltré dans notre quotidien, représentant des signatures personnelles ou de petits groupes de jeunes.
Le "Tagg" est né dans les faubourgs pauvres de New York (Bronx, Harlem, Brooklyn) dans les années 70, comme forme d'identifier et délimiter les territoires des gangs. De nos jours cette forme d'expression qui continue illégale, a gagné l'acceptation de la part des jeunes et s'est transformée dans une forme d'affirmation et critique dans la société de l'image.
Crime, se rebellion urbaine ou nécessité d'expression individuelle, le "Tagg" est arrivé pour rester car on l'aime ou pas.
Ce travail refelecte dans forme d'analogie le "Tagg" en lui-même, car son auteur finit par l'imposer d'égale forme sur des scénarios urbains, par sa capture et encadrement à travers les surfaces transparentes dans lesquelles celui-ci se trouve.
Texte: Miguel Coxofel//www.ruadesign.net
Traduction: Sofia Quintas
* Dans l'argot utilisé par les taggers et les graffiters, toys sont les initiés, par opposition aux kings, les vétérans. On pense que la désignation 'toys' dérive exactement de la jonction des initiales de 'trouble on your system'.